Introduction :
Comme je vous l’ai dit j’ai rencontré Michel en 2002. Je me souviens encore quand il m’a accueilli chez lui alors que je ne le connaissais pas. Attentionné et à l’écoute des gens qui voulaient apprendre de lui, il vous faisait rentrer dans son jardin, et vous en preniez plein les yeux. Vous commenciez une discussion qui ne semblait pas avoir de début ni de fin, car entre passionnés, il vous illuminait de son savoir. On ne peut pas parler de Sensei en France, mais je pense ne pas trop me tromper quand je dis que Michel passait dans le club qu’il avait créé, comme le meneur et l’exemple de ce qu’il fallait faire. Michel était aussi un homme d’affaire redoutable, il s’avait qui était ses concurrents. Inévitablement il ne pouvait pas qu’avoir des amis. Cependant je pense qu’il était respecté, et ne laissait personne indifférent.

C’est pour cette raison que naturellement je me suis mis en tête de faire un article sur son jardin, puisque beaucoup d’entre nous le connaissions. Par contre peu de monde finalement connaissait son jardin, son refuge, un endroit où il réalisait toutes ses recherches. J’ai commencé par prendre mon téléphone et j’ai appelé Marie-Joëlle Sacal, pour obtenir son consentement. Toutes les photos présentes ici, sont la propriété soit du BCG (Bonsaï Club Girondin) soit les miennes. J’ai récupéré un maximum de photos dans mes archives afin d’essayer de recréer un historique du jardin et de ces splendeurs.

L’entrée fut traitée quelques années plus tard, avec une superbe lanterne.

Michel avait en tête de « faire du Bonsaï ». Il se nommait lui même « l’artisan du Bonsaï ». Pour cela, il avait mis en oeuvre son outil favori. Un jardin adapté à ses recherches sur le bonsaï, structuré pour que les arbres puissent avoir des places ensoleillées, des places à l’ombre, une zone de quarantaine pour les arbres malade, un endroit pour la photo, une serre, un coin pour le rempotage et bien entendu un atelier.
Les débuts :
Avant de créer cet espace, Michel avait déjà constitué un endroit pour stocker ses arbres. Mais très vite il fut confronté aux même problèmes que l’ensemble des passionnés que nous sommes. Le manque de place afin de travailler et contempler en même temps ses réalisations. Il décida de remédier au problème, puisqu’il disposait d’un grand terrain dans sa propriété.

Découvrons ensemble les débuts de ce jardin. Michel avait vu en grand, comme d’habitude. Prenant exemple sur le modèle de certain jardin Japonais, il avait compris que le visuel des arbres était primordial dans la création de son espace. Il commença donc par monter des supports en béton avec des blocs et des plaques afin d’obtenir la hauteur idéale de l’ordre du mètre. De cette façon l’ensemble des arbres en pots seraient mis en valeur. Il savait également que l’espace vide entre les arbres serait primordial pour que chaque bonsaï soit mis en valeur. Aujourd’hui cette élaboration peut sembler massive et pas forcément adaptée, mais à l’époque en France, peu de personnes en étaient déjà à ce niveau de création « d’espace bonsaï ».
Le savoir, une richesse :
J’estime aujourd’hui que ce jardin était le reflet de la personnalité de Michel, un jardin basé moins sur l’esthétique que sur la recherche. Tous ses amis proches le considéraient comme cela d’ailleurs. Nous savions tous que si nous avions un conseil à demander à quelqu’un, il y avait Michel qui connaissait la réponse à nos interrogations.

Mais comment faisait il? Tout simplement par ses connaissances basées sur les livres mais aussi recroisées avec des connaissances empiriques, déduites de ses recherches dans son jardin développé dans ce seul but! Encore un précurseur dans le domaine. Cela l’amena à devenir président de La FFB un temps, puis à créer EDG et même à développer des vidéos sous la production d’Astiko proD.
Michel savait également que l’espace dédié à la contemplation des bonsaï devait être dissocié de l’espace de travail et de recherche. L’idée naquit assez rapidement qu’il devait créer en parallèle un autre espace consacré uniquement à ses travaux et à ses expériences. Par chance, son terrain lui permit de réaliser cet autre espace, où pourrait alors être montée une serre.

C’est dans cette serre que son atelier du bonsaï allait prendre forme. D’une dimension de 8m x 8m et de 4m de haut, il pouvait à la fois hiberner ses arbres, réaliser des photos studio et également bricoler à toute heure. Un endroit totalement dédié au Bonsaï.



Priorité à l’image :
Au moment de la création de ce jardin, dans le monde de la photo c’est l’effervescence puisque l’argentique laisse place au numérique. Il faut remettre ces photos dans le contexte. Elles datent de 1999 pour les premières et s’étalent jusqu’à Mars 2009. Je pense qu’ici, nous pouvons déjà voir l’esprit précurseur de Michel qui avait deviné qu’il fallait absolument avoir un historique visuel, pour se rendre compte de l’évolution de ses arbres mais aussi de son jardin.

A ce propos, Michel avait mis au point les première façon en France de prendre les bonsaï en photo. Tout simplement en photographiant les bonsaï devant un fond de couleur clair pour discerner l’ensemble des volumes de la végétation. Très vite tous les forums, à commencer par celui d’EDG devinrent des mines d’informations et d’images de ce type.

Devant la serre, des tablettes sommairement installées étaient alignées pour que chaque arbre méritant des soins ou être mis en quarantaine puisse être écarté.

Les plantes d’accompagnement avaient également leur place dans ce domaine où il était assez facile de garder un endroit humide.
Michel faisait dans le jardin du bas, toutes ses expériences possibles, ses essais d’engrais, ainsi que les mises en forme de ses arbres. Il récupérait l’eau de pluie, bien qu’il disposait d’un puits. L’arrosage à l’eau de pluie permet de limiter l’effet du calcaire sur les plantes. Il récupérait également l’eau utilisée dans des poubelles placées sous les tablettes. De cette façon l’eau, source de vie et bien si précieux, était utilisée avec optimisation.

Dernière visite du jardin :
Voici le jardin tel que je le trouvais en Mars 2009. Plus de soixante bonsaï, une centaine au moins de pré-bonsaï, quelques penjing…Tous ces arbres, je les ai classés et photographiés avant que la collection ne soit définitivement séparée. Ce fut un grand moment d’émotion, qui se passe je pense de commentaire. Je vous laisse découvrir, comme j’en ai eu le privilège, ce jardin à son apogée.











J’espère que ces quelques photos vous ont donné une petite idée de la collection particulière de Michel, le sentiment d’avoir eu la possibilité de visiter son jardin particulier. Les arbres de Michel sont aujourd’hui dans différentes collection de particuliers et font le bonheur de ceux qui peuvent admirer et continuer le travail qu’il avait débuté. Ses vœux ont été respecté avec l’accord de sa femme M-J Sacal.
6 réponses à “Le Jardin de Michel Sacal”
c’est lui qui a fait monter le bonsaï en France personne ne la remplacé et il nous manque tous les jours
Je n’ai pas eu la chance de le rencontrer mais c’est l’impression que j’ai au fil des témoignages.
Merci merci merci.
C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai lu cet article. Un homme que je n’oublierai jamais.
Bonjour,
Je suis à la recherche de son livre ISOTHERAPIE VETERINAIRE HOMEOPATHIE.
Il me paraît passionnant ce livre écrit par ce passionné de la recherche.
Je le cherche partout sur internet, amazon et priceminister.
Pourriez-vous m’aider à le trouver ?
Je pense déjà à vous remercier mais comment !
Vous me direz plutard.
Sophie Dubourg
Thérapeute dans le bien-être
Vous avez très bien écrit et décrit la passion de cet homme sur les bonsaï MERCI
J’étais à la recherche de Marie Joëlle sa femme, et la découverte de la passion de son mari m’a profondément émue.
Marie Joëlle si tu lis ce message .je pense bien à toi et si tu peux me laisser tes coordonnées téléphoniques au cabinet à St André de Cubzac, je serai particulièrement touchée.Je suis installée maintenant dans la région.
Regine Juge